Causes fréquentes de la glissade en marchant et solutions efficaces
Les chiffres ne mentent pas : les glissades restent l’une des principales causes d’accidents, à la maison comme au travail. Certaines surfaces, lisses en apparence, se transforment en véritables pièges même quand la météo n’est pas hivernale.
Plan de l'article
Comprendre les mécanismes des glissades et des chutes : situations à risque et facteurs aggravants
On l’oublie parfois, mais la majorité des glissades et chutes se produisent là où l’on se sent en sécurité : dans son salon, au bureau, dans les couloirs d’un établissement de santé. Les accidents surviennent le plus souvent au niveau du sol, bien plus qu’en descendant un escalier, même si ce dernier reste redouté, à juste titre, pour ses conséquences.
Un sol humide, une ampoule défaillante, un câble oublié sous la table : il n’en faut pas plus pour provoquer une chute. Chez les seniors, la situation se complique encore. Perte d’équilibre, troubles de la marche, maladies neurologiques ou vue qui baisse : autant de paramètres qui augmentent le risque. La peur de retomber, après une première chute, enferme parfois dans une spirale d’inquiétude et de repli. Au travail, c’est la précipitation, la manutention, un sol mal entretenu ou inadapté qui multiplient les dangers, en particulier dans la restauration, le bâtiment ou les établissements de santé.
On identifie plusieurs profils et circonstances qui aggravent la situation :
- Facteurs aggravants : l’âge avancé, la prise de plusieurs traitements, des troubles sensoriels, des antécédents de chutes, des soucis orthopédiques ou neurologiques.
- Situations à risque : marcher sur un sol humide, utiliser un escalier sans main courante, passer d’un revêtement à un autre, porter des chaussures mal adaptées, évoluer dans un endroit mal éclairé.
Certains signaux méritent d’être pris au sérieux : vertiges, faiblesse musculaire, équilibre instable. Observer précisément les circonstances de chaque incident permet de cibler des actions efficaces, que ce soit chez soi ou sur un site professionnel.
Quelles solutions concrètes pour limiter les risques au quotidien ?
On ne s’y résigne pas : les glissades ne sont pas une fatalité. Quelques gestes réfléchis suffisent à réduire les chutes, que l’on soit chez soi ou au travail. Le choix du revêtement de sol change la donne. Installer des surfaces antidérapantes là où l’humidité règne, cuisine, salle de bains, atelier, coupe court à bien des accidents. Un carrelage trop lisse ou un parquet poli ? Il vaut mieux les remplacer sans attendre.
Voici des mesures concrètes à adopter pour optimiser la sécurité des déplacements :
- Ajoutez des barres d’appui et posez des bandes antidérapantes dans les escaliers et les lieux de passage.
- Vérifiez que l’éclairage reste optimal, notamment dans les couloirs, les entrées et sur les paliers.
- Débarrassez régulièrement le sol des objets non rangés, limitez les tapis mobiles et fixez les fils électriques le long des murs.
Le choix des chaussures fait toute la différence. Préférez des chaussures antidérapantes dotées d’une semelle adaptée à l’environnement : en caoutchouc pour les sols humides, crantée pour l’extérieur. Les secteurs hospitalier et industriel misent de plus en plus sur des équipements spécifiques pour limiter les glissades et trébuchements.
Penser à évaluer régulièrement les risques s’impose : un environnement change, tout comme les besoins des personnes. Faire appel à un ergothérapeute ou à une équipe de prévention permet d’ajuster les dispositifs et d’accompagner ceux qui en ont le plus besoin.
Sécurité et vigilance : pourquoi rester attentif et solliciter un avis professionnel en cas de doute
Rester attentif au quotidien, c’est le meilleur moyen de prévenir les glissades et de limiter les chutes, en particulier chez une personne âgée ou fragilisée. Un simple déséquilibre peut, en une seconde, déclencher une fracture du col du fémur et bouleverser radicalement l’autonomie. À la moindre anomalie, chute inexpliquée, vertige, faiblesse soudaine, il ne faut pas attendre.
La peur de retomber, ce syndrome post-chute bien connu, s’installe vite, grignotant la confiance et la mobilité. Prendre rendez-vous rapidement avec un professionnel de santé s’impose. Médecin, kinésithérapeute, ergothérapeute : chacun peut contribuer à identifier la cause, trouble de l’équilibre, baisse de la vue, maladie neurologique, effet secondaire d’un médicament.
La collaboration entre soignants et spécialistes permet ensuite de proposer des solutions personnalisées : rééducation, adaptation du logement, ajustement des traitements. Certains signes d’alerte sont à surveiller de près : difficulté à se relever, hésitation dans les escaliers, démarche qui change. Agir vite peut éviter une nouvelle chute, parfois celle qui change tout.
Dans la routine du quotidien, la vigilance reste la meilleure alliée. Savoir s’entourer, observer, et ajuster ses gestes : voilà le véritable rempart contre la glissade silencieuse qui, en un instant, peut bouleverser un parcours tout tracé.
